Mappemonde en projection conique

Traduite en arabe dès le 9e siècle, la géographie grecque de Ptolémée (90-168) n’est redécouverte en Occident qu’à la Renaissance et traduite en latin pour la première fois en 1409. Accompagnée de vingt-sept cartes, cette traduction est reçue comme une révélation. Elle se répand dans toute l’Europe et bouleverse la vision du monde. Christophe Colomb étudie attentivement cette image, excessivement étirée des Canaries à la Chine, ce qui l’encourage dans son projet. Malgré leurs erreurs, les cartes de Ptolémée sont un stimulant décisif des grandes découvertes.
C’est un Byzantin, venu s’installer en Italie comme professeur de grec, qui a rapporté à Florence, en 1400, un manuscrit de la Géographie. L’un de ses premiers élèves, Jacopo d’Angelo, entreprend de la traduire en latin et en fait l’hommage au pape Alexandre V en 1409. Ce manuscrit florentin est dédié à un mécène italien, Borso d’Este. La plupart des manuscrits de cette époque renferment une série de vingt-sept cartes : vingt-six cartes régionales en projection orthogonale et une carte du monde, généralement en projection conique. À cette cartographie de base s’ajoutent bientôt des cartes “modernes” et des plans de ville.
Mots-clés
Bibliothèque nationale de France
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Date
Vers 1466-1470
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Lieu
Florence
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Auteur(es)
Claude Ptolémée (90-168), auteur ; Nicolaus Germanus (14..-14..?), cartographe ; Traduction latine de Jacopo d’Angelo
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Description technique
Manuscrit sur vélin, 43 x 63 cm
Série des cartes anciennes, peintes et enluminées, comprenant la carte du monde en projection arrondie (homéothère) et 26 cartes régionales trapézoïdales
Écriture italienne
Dédicace de Nicolas Germanus à Borso d’Este -
Provenance
BnF, département des Manuscrits, LATIN 4805, f. 76v-77
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Lien permanent
ark:/12148/mm506200563k