Lancelot sauvant Guenièvre du bûcher

Après avoir appris l’infidélité de la reine qui devient de plus en plus manifeste à la cour, mais qui divise la fratrie de Gauvain, le roi Arthur décide de se venger. Il part à la chasse tandis qu’Agravain et ses compagnons vont tendre un piège à Lancelot. Celui-ci parvient à s’échapper de l’embuscade, mais le roi condamne la reine à être brûlée vive, malgré le désaccord de Gauvain. Lorsqu’il se porte au secours de la reine, Lancelot tue la plus grande partie des hommes d’Arthur, y compris les trois frères de Gauvain. Il amène ensuite la reine au château de la Joyeuse Garde.

Au premier plan la reine Guenièvre est agenouillée en prières devant le bûcher qui lui est destiné, tandis qu’au second plan fait rage le combatqui oppose les compagnons de Lancelot aux hommes d’Arthur. Le combat s’effectue d’abord à la lance et à gauche de la scène, Lancelot, portant ses armes d’argent aux trois bandes de gueules, abat Gaheriet, le dernier des frères de Gauvain à lui résister. Ainsi Agravain gît déjà au sol et Guerehet vient d’être renversé sur son cheval. La fratrie de Gauvain porte des armes identiques, de pourpre à l’aigle d’or bicéphale, non brisées, ce qui accentue leur unité, alors même qu’au départ Gaheriet avait, comme son frère Gauvain, protesté contre le traitement infligé à la reine, et choisi de rester neutre. La mort de ses frères suscite un élan de solidarité qui lui coûte la mort.
La rapidité et l’intensité de l’affrontement apparaissent dans la miniature à travers l’élan des chevaliers opposés en deux groupes distincts. La violence des combats tranche avec la sérénité de la reine qui figure comme une sainte martyre vouée au bûcher.