Yvain ou Le Chevalier au Lion

Arthur et sa cour sont à leur tour venus voir la merveille de la Fontaine. Ils s’étonnent de ne pas trouver Yvain. « Il s’est enfuit, le vantard ! », dénonce le chevalier Keu. Après qu’Arthur a versé l’eau sur le perron et déclenché la tempête, Yvain surgit tout en armes et fonce droit vers eux. Le roi permet à Keu de combattre. C’est sans déplaire à Yvain qui a reconnu les armes de Keu et s’élance au grand galop contre lui.

La peinture est divisée en deux tableaux. En haut, sur un fond alternativement bleu et rouge pour marquer l’affrontement, les deux chevaliers se heurtent violemment. Yvain, que l’on reconnaît au lion d’or sur l’écu, l’épaulette et la housse du cheval, frappe de sa lance le bouclier de son adversaire, qui se déséquilibre en arrière tandis que sa propre lance se brise.
Au-dessous, Keu a fait la culbute et se retrouve à terre. Yvain, qui ne veut pas lui faire plus de mal, s’empare de son cheval pour le remettre aux chevaliers d’Arthur qui s’approchent la main levée ; les visages découverts sont ravis de voir à terre celui qui traite les autres avec tant de dédain.
Arthur et sa cour passent ensuite huit jours de fête dans le château d’Yvain. Quand viendra l’heure de partir, Gauvain incitera Yvain à courir avec lui les tournois, car un chevalier se doit d’augmenter sa valeur et sa renommée. Laudine y consent à la condition qu’Yvain lui revienne dans un an, sans quoi elle lui retirera son amour à jamais. Elle lui offre alors un anneau magique qui lui apportera protection et lui rappellera sa promesse.