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Arthur sortant l'épée de l'enclume ; Couronnement Arthur

Histoire de Merlin

La mort du duc de Tintagel permet au roi Uterpandragon d'épouser Ygerne, mais il la persuade d'abandonner l'enfant qu'ils ont conçu dans l'illégalité. Merlin confie alors le jeune Arthur à Antor qui en fait le page de son fils Keu. Alors qu'Uterpandragon meurt sans descendance apparente, se pose la question de sa succession. La merveille d'une épée fichée dans une enclume doit permettre de désigner le successeur élu par Dieu. Alors qu'aucun des barons du royaume ne semble capable de résoudre cette aventure, Arthur est le seul à pouvoir retirer l'épée. Seul Merlin connaît sa véritable identité, et les grands du royaume, peu enclins à accepter cet inconnu comme leur nouveau souverain, diffèrent à plusieurs reprises l'investiture du nouveau roi.

Au cours de la cérémonie où il est sacré et couronné, le jeune Arthur réitère sa prouesse en tirant l'épée de l'enclume où elle est fichée. L'assemblée ecclésiastique qui entoure la scène garantit la légitimité de son intronisation et lui confère un caractère sacré.
La remise de l'épée sur l'autel où la messe est célébrée manifeste de façon symbolique la soumission de la puissance terrestre et militaire d'Arthur à l'autorité spirituelle de Dieu et de l'Eglise dont il tire sa légitimité. Agenouillé devant l'autel, Arthur reçoit ainsi la bénédiction de l'archevêque.
Les monstres à tête de cigogne qui semblent occupés à manger dans la partie supérieure de l'image tiennent des objets qu'on pourrait associer à la coupe et au ciboire du rituel eucharistique.

Mots-clés

Bibliothèque nationale de France

Date
vers 1280-1290
Lieu
France
Auteur(es)
Robert de Boron, auteur du texte
Description technique
Manuscrit copié à Saint-Omer
Provenance
BnF, département des Manuscrits, Français 95 fol. 159v
Lien permanent
ark:/12148/mm2sh96bpr5wb

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