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Casanova en 30 dates

Giacomo Casanova âgé de 30 ans
Giacomo Casanova âgé de 30 ans

Bibliothèque nationale de France

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1725
Le 2 avril, naissance à Venise de Giacomo Girolamo Casanova, premier enfant de Gaetano Casanova et de Zanetta Farussi, comédiens. Il est baptisé le 5 mai à l’église San Samuele.
L’enfant est élevé par sa grand-mère maternelle, Marsia Farusso. C’est elle qui l’emmène voir une sorcière, à Murano, pour tenter de le guérir de ses fréquents saignements de nez.

1734-1739
En avril 1734, Casanova est mis en pension à Padoue, où il demeure jusqu’en 1739. Il y connaît sa première histoire sentimentale avec Bettine. Inscrit à l’université de la ville, il commence des études de droit, mais il décide de retourner à Venise pour s’engager dans la carrière ecclésiastique.
En 1738, sa mère, Zanetta, a quitté l’Italie pour Dresde, où elle est engagée comme actrice.

1740-1741
Il reçoit la tonsure, puis les quatre ordres mineurs, mais sa carrière de prédicateur tourne court après un sermon catastrophique. Il fréquente la maison du sénateur Malipiero et fait la connaissance de plusieurs jeunes filles (Teresa Imer, Nanette et Marton…).

Avril 1741-mars 1742
Premier grand voyage de Casanova à Corfou, et peut-être à Constantinople.

1742
Il fait des études de sciences.

1743-1744
Sa grand-mère meurt le 18 mars 1743. Pour se préparer à devenir le secrétaire de l’évêque de Martirano, Casanova fait un bref passage au séminaire Saint-Cyprien, à Murano.
À la suite d’une brève incarcération au fort Saint-André, il quitte Venise pour Rome à la fin de l’année 1743 et décide de suivre l’évêque de Martirano dans son diocèse, mais n’y reste guère plus de trois semaines.
Après une escale à Naples, Casanova s’installe à Rome au mois de juin. Il y trouve un travail auprès de l’ambassadeur d’Espagne, le cardinal Acquaviva.

1745
À la suite d’une affaire de rapt dont il a été complice, Casanova est obligé de quitter Rome. Il abandonne tout espoir de carrière dans l’Église et choisit de s’habiller en militaire puis de gagner Constantinople en passant par Venise. Il arrive en Turquie au début de l’été.

1746-1749
De retour à Venise, Casanova devient joueur de violon au théâtre San Samuele.
Il fait la connaissance du sénateur Bragadin, qui devient son protecteur. Il est mêlé à des affaires de jeu et se fait rapidement une réputation sulfureuse dans la Sérénissime.

1749
Au début de l’année, Casanova, jugeant préférable de quitter Venise par crainte des Inquisiteurs d’État, voyage dans le Nord de l’Italie et en Suisse : Vérone, Milan, Crémone, Césène, Genève… À l’automne, il rencontre Henriette, l’un des grands amours de sa vie. Le couple s’installe à Parme, mais Henriette est contrainte de le quitter au début de l’année suivante.

1750-automne 1753
Casanova se rend en France : il est reçu dans la franc-maçonnerie à Lyon, puis s’établit à Paris pour près de deux ans.
Premier séjour à Paris, où Casanova fréquente surtout les Comédiens-italiens et en particulier la famille Balletti.
Il quitte Paris pour Dresde.

1753
Casanova passe à Prague, puis à Vienne, où il fait la connaissance du poète Métastase. Il rentre à Venise le 29 mai.

1753-1755
Casanova séduit successivement Caterina Capretta (C. C.) et la religieuse M. M., la maîtresse de l’abbé de Bernis, alors ambassadeur de France à Venise.

1755-1756
Le 26 juillet 1755, Casanova est enfermé sous les Plombs, sans doute pour possession d’ouvrages interdits (traités d’alchimie ou de livres de la Kabbale…) et pour libertinage.
Il s’enfuit des Plombs le 1er novembre 1756 et quitte Venise, où il ne reviendra que dix-huit ans plus tard.

1757-1759
Casanova est de retour à Paris. Il y arrive le jour de l’attentat de Damiens, le 5 janvier 1757. Là, il y fait la connaissance de Mme d’Urfé, passionnée d’alchimie, qu’il escroque sans scrupule. Il participe à la création de la loterie de l’École militaire, effectue des missions pour le compte du gouvernement français, monte un atelier de toiles peintes dans l’enclos du Temple… et vit un amour platonique avec Manon Balletti. À la fin de l’année 1758, lors d’un séjour de quelques mois aux Pays-Bas, il fait la connaissance de la belle Esther.
Mis en prison au For-l’Evèque le 23 août 1759 pour de fausses lettres de change, il en sort deux jours plus tard et quitte Paris à l’automne.

1760
Casanova retourne aux Pays-Bas, où il retrouve Esther. Il reçoit à Amsterdam une lettre de Manon Balletti, qui lui annonce son mariage avec l’architecte Blondel.
Il voyage en Allemagne : Cologne, Bonn, Brûhl, où il organise un dîner chez le Prince électeur, puis Stuttgart, la Suisse… C’est à cette époque qu’il commence à se faire appeler « chevalier de Seingalt ». Il rencontre Voltaire.

1761-1763
Casanova sillonne la France, l’Allemagne et l’Italie. Il fait trois courts séjours à Paris, où il continue d’abuser de la crédulité de Mme d’Urfé.

14 juin 1763
Il arrive à Londres, où il est présenté à la cour, et y demeure presque dix mois.
Une femme, la Charpillon, manque le faire devenir fou.

1764
Il quitte l’Angleterre, traverse les Flandres et l’Allemagne.
De juillet à septembre, il est à Berlin, où il rencontre Frédéric II.
Après la Prusse, c’est la Courlande, puis la Russie : Casanova est à Saint-Pétersbourg à la fin de l’année

1765
Il y rencontre Catherine II, fait une excursion à Moscou et, en septembre, abandonne la Russie pour la Pologne, avec l’intention de s’y s’établir.
Il arrive à Varsovie le 10 octobre.

1766-1767
Il se bat en duel avec Branicky, un des hauts personnages de la cour. À la suite de son expulsion de Pologne, en juillet, l’Europe défile à nouveau : Dresde, Leipzig, Prague, Vienne, Munich, Augsbourg, Mayence, Cologne, Spa. En septembre, Casanova se risque à revenir à Paris pour accompagner la femme d’un de ses amis joueurs, laquelle, enceinte, meurt en couches. Il est expulsé de France en novembre : c’est une période difficile pour l’aventurier, qui vient de perdre son protecteur, Bragadin, mort le 14 octobre.

Fin 1767-28 décembre 1768
Séjour en Espagne, principalement à Madrid et à Barcelone : Casanova y est emprisonné à deux reprises.

1769-1772
Période d’errance en France et en Italie, avec publication de ses premiers textes importants : Confutation de l’Histoire du gouvernement de Venise d’Amelot de la Houssaye en 1769, Lana Caprina en 1772…
Fin octobre 1772? Casanova s’installe à Trieste, aux portes de la Vénétie, attendant son retour en grâce.

1774-1783
Casanova, gracié par les Inquisiteurs le 3 septembre 1774, retrouve Venise une semaine plus tard. C'est sont dernier séjour vénitien. Quoique devenu confidente des Inquisiteurs, il est à nouveau menacé et doit quitter sa ville natale le 13 janvier 1783. Il n’y fera plus qu’un bref passage en juin de la même année.

1783-1784
Nouvelle période d’errance : on voit Casanova à Vienne, Francfort, Aix-la-Chapelle, Spa, Amsterdam, Anvers, Bruxelles, Paris, Berlin, Dresde…

1784-1785
Le 18 février 1784, Casanova est de retour à Vienne, où il trouve un emploi de secrétaire chez l’ambassadeur de Venise Foscarini. Il rencontre le comte de Waldstein et retrouve aussi Lorenzo Da Ponte, qu’il avait vu à Venise en 1777. Mais le 23 avril 1785 Foscarini meurt et Casanova perd son emploi.

Septembre 1785
Casanova est engagé par le comte de Waldstein comme bibliothécaire de son château de Dux, en Bohême. Il restera au service du comte jusqu’a sa mort.

Juillet 1787-septembre 1788
Casanova est à Prague. C’est durant ce voyage qu’il aurait contribué au livret du Don Giovanni de Mozart.
Le Vénitien est de retour à Dux à la fin du mois d’octobre 1788.

1789-1793
Au printemps 1789, Casanova est gravement malade. O’Reilly, le médecin qui le soigne, lui conseille d’écrire pour chasser l’ennui : Casanova entame la rédaction de ses mémoires.
Le premier jet de ce qui deviendra Histoire de ma vie est terminé à l'été 1793, malgré les brimades et vexations des domestiques du château de Dux, et principalement du régisseur Feldkirchner.

Êté 1794
Après sa rencontre avec le le prince Charles Joseph de Ligne à Toeplitz, il entame la révision du manuscrit.

1797-1798
Casanova effectue son dernier voyage, à Dresde, en 1797.
Malade, il est obligé d’interrompre la révision du manuscrit d’Histoire de ma vie en avril 1798 et meurt quelques mois plus tard, le 4 juin 1798.

Provenance

Cet article a été publié à l’occasion de l’exposition « Casanova. La passion de la liberté » présentée à la Bibliothèque nationale de France en 2011.

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