Les motifs de la création du franc

Jean, par la grâce de Dieu, roi de France, au prévôt de Paris ou à son lieutenant, salut.

Parce que de tout notre cœur et aussi de tout notre pouvoir nous avons très affectueux désir et totale volonté de faire ce qui puisse et doive être à la louange de Dieu et au plaisir de Dieu, et au profit et pour le bien commun de tout le peuple de notre royaume qui, tout entier ou la plus grande partie de celui-ci, nous a humblement supplié que sur le fait et gouvernement des monnaies nous voulions pourvoir et ordonner de sorte qu'elles puissent être et demeurer bonnes le plus longtemps possible, et de sorte que toutes les monnaies d'or et d'argent quelles qu'elles soient, faites en notre royaume ou dehors, tant les florins de Florence, deniers d'or au mouton et à l'écu et tous florins quels qu'ils soient, contrefaits ou autres, et aussi les tartes, vaillants et compagnons comme les autres monnaies blanches et noires et particulièrement les vieux gros tournois dont la totalité ou la majeure partie ont été et sont contrefaits et sont de moindre valeur en poids et en titre qu'ils ne devraient l'être, apportés par des marchands faussaires et malfaiteurs, et répandus parmi le peuple, grandement abusé par son ignorance, n'aient plus du tout cours, qu'elles ne soient plus acceptées ni données en aucune manière, sauf au poids du marc pour faire du billon.