Prisse d’Avennes

Émile Prisse d’Avennes
Orientaliste, explorateur et égyptologue, il est l’une des grandes figures de la première moitié du 19e siècle qui s’aventura à la découverte d’espaces extra-européens. Il participe des importants transferts culturels, symboliques et réels, qui prennent place entre l’Europe et le reste du monde à cette époque là. Comme d’autres émissaires privés, il collecta un grand nombre d’objets et de manuscrits pour les collections européennes, afin de témoigner d’une histoire universelle dans la lignée des grands projets napoléoniens.
© Bibliothèque nationale de France
Dans l’histoire de l’égyptologie, Prisse d’Avennes apparaît comme une figure à part : touche-à-tout aux multiples talents, à la fois ingénieur, architecte, archéologue, ethnologue, égyptologue, peintre et dessinateur, il semble inclassable à tel point que son nom aujourd’hui, hormis le papyrus qui lui est attaché, est injustement tombé dans l’oubli. Il faut croire que la multiplicité même de ses dons a nui à la postérité de ce dilettante de génie, trop ignoré des livres d’histoire. Pourtant, les spécialistes actuels lui reconnaissent, par l’apport de ses ouvrages et travaux, un rôle important dans l’égyptologie de son temps. Il rapporta aussi quelques trésors inestimables, dont une chambre funéraire du temple de Karnak, désormais visible au Louvre, et le papyrus qui porte son nom, qualifié de « plus vieux livre du monde », dont la BnF est l’heureuse dépositaire.
Mais avant tout, ce qui se dégage de ce personnage hors du commun, c’est l’image d’un vrai aventurier à la curiosité insatiable et au caractère bien trempé, tel qu’on pouvait en croiser au début du19e siècle. L’orientalisme tant à la mode et l’égyptologie naissante voyaient alors fleurir des vocations de savants et d’artistes voyageurs ; ceux-là même qui contribuèrent à enrichir considérablement par leurs oeuvres et celles qu’ils rapportèrent la connaissance d’une culture oubliée.
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