Lettre de Senancour à Mme Dupin

Dans cette lettre, Senancour se confie à Louise Dupin, femme d’esprit et auteur proche des Lumières. Célébrée aussi pour sa beauté, elle a tenu un brillant salon littéraire au 18e siècle.
Senancour lui parle ainsi de la place des Rêveries dans son œuvre et de ses doutes d’écrivain :
« Il me semble que dernièrement madame je n’ai pas répondu à une de vos bienveillantes questions. Les Rêveries ont paru en effet la première fois avant Obermann mais elles ont été retouchées tellement pour la seconde édition postérieure à la première d’Obermann et surtout pour la troisième l’an passé que la place naturelle des Rêveries est je crois de servir de lien entre Obermann et Le Solitaire inconnu. C’est toujours le doute en trois phases depuis Obermann jusqu’au Libres Méditations telles qu’on les réimprimera bientôt. Doute qui détrompe et agite. Doute qui élève et affermit. Doute qui console et se prosterne dans les lieux hauts. Cela est mal exprimé mais enfin… »
Bibliothèque nationale de France
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Date
19e siècle
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Auteur(es)
Étienne de Senancour (1770-1846), auteur
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Provenance
BnF, département des Manuscrits, NAF 26328
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Lien permanent
ark:/12148/mm1322023570