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Vue du lac majeur et des Iles Boromées

Voyage pittoresque de Genève à Milan, par le Simplon

Les lacs font partie des lieux clés de La Chartreuse de Parme. Souvent bordés par plusieurs États, ils permettent de se retrouver et de fuir discrètement. Ainsi, à propos du lac Majeur, Stendhal précise pour le lecteur : « Le lac est considéré comme un pays neutre, et l’on ne demande point de passeport à qui ne descend point à terre. »
Le lac est aussi le lieu du « sublime », une parenthèse enchantée. Il reflète l’âme de Fabrice : d’abord la joie enfantine au bord du lac de Côme, puis la mélancolie au bord du lac Majeur en songeant à sa jeunesse, et enfin sa passion malheureuse pour Clélia.
« Fabrice trouva sa mère et une de ses sœurs à Belgirate, gros village piémontais, sur la rive droite du lac Majeur ; la rive gauche appartient au Milanais, et par conséquent à l’Autriche. Ce lac, parallèle au lac de Côme, et qui court aussi du nord au midi, est situé à une vingtaine de lieues plus au couchant. L’air des montagnes, l’aspect majestueux et tranquille de ce lac superbe qui lui rappelait celui près duquel il avait passé son enfance, tout contribua à changer en douce mélancolie le chagrin de Fabrice, voisin de la colère. »
(La Chartreuse de Parme, chapitre VIII)

Mots-clés

Bibliothèque nationale de France

Date
1811
Lieu
Paris, Imp. P. Didot l’aîné
Auteur(es)
Mathias Gabriel Lory (1784-1846), dessinateur
Provenance
BnF, département des Estampes et de la photographie, UB-71-PET FOL
Lien permanent
ark:/12148/mm1322018332

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