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Deux conférences faites aux officiers de l’état-major de l’armée

La notion de sûreté et l’engagement des grandes unités
Deux conférences faites aux officiers de l’état-major de l’armée
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« Dans l’attaque, le combat de front en face de fusil est devenu tellement long, coûteux et incertain que tous les moyens semblent bons pour tenter d’en éviter l’épreuve. Instinctivement, tout le monde court au débordement. […] Les facteurs moraux ne sont pas les plus importants ; ce sont les seuls qui comptent à la guerre. Les autres n’ont de valeur que dans la mesure où ils peuvent influer sur le moral. […] En réalité, – et il serait facile de montrer qu’il en a toujours été ainsi – la sûreté d’une troupe dans l’attaque est basée sur ce fait : un homme qu’on tient à la gorge et qui est occupé à parer les coups ne peut pas vous attaquer de flanc ou par derrière. La valeur de la méthode dépend de la rapidité avec laquelle vous lui sautez à la gorge et de la solidité de votre étreinte. Dans la pratique, il faudra donc tout sacrifier à la rapidité et à la solidité de l’étreinte immédiate destinées à donner d’abord à l’adversaire la mentalité d’un homme qui se défend, sans trop se préoccuper des erreurs de détail, des risques accessoires et des chances d’insuccès. Ce premier point obtenu, l’énergie de la réalisation fera le reste, quelle que soit d’ailleurs l’indigence de la conception. Nous ne reculerons même pas devant ce principe dont la forme seule est paradoxale : “dans l’offensive, l’imprudence est la meilleure des sûretés”. » 

Centre de documentation de l’École militaire, Paris, photos Jacques Robert

  • Date
    1911
  • Lieu
    Paris
  • Auteur(es)
    Colonel François Jules Louis Loyzeau de Grandmaison
  • Description technique
    In-8o
  • Provenance

    Paris, centre de documentation de l’École militaire, A. I. 1166

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm2152001138