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Le Classique de la voie de Laozi

Le Livre de la Voie et de la Vertu, avec le commentaire impérial de l'empereur Xuanzong des Tang
Le Classique de la voie de Laozi
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Le texte de Laozi obtint la qualification de « Classique », sous le règne de l'empereur Jing des Han (r. 156-141 avant notre ère) qui aurait imposé par décret à tous les fonctionnaires d'être en mesure de le réciter. Bien des siècles plus tard, l'empereur Xuanzong (685-762) de la dynastie des Tang développa également un intérêt tout particulier pour ce texte et imposa le Daodejing à travers divers commentaires.

Dès 718, une controverse eut lieu quant au choix des gloses officielles destinées à assurer une lecture orthodoxe de ce Classique en vue des examens impériaux. Sa connaissance était en effet devenue obligatoire pour les concours à partir de 678, puis de nouveau, après le règne de l'impératrice Wu Zetian qui était quant à elle plus favorable au bouddhisme. À partir de 720, le texte acquit une nouvelle importance et devint le premier de toute une branche d'érudition et de rituel au service de l'État. Xuanzong ordonna en 721 qu'il soit calligraphié par Sima Chengzhen en trois styles différents, et qu'il soit gravé sur une colonne de pierre érigée dans la capitale. Cette mesure symbolique rappelait celle d'un autre empereur, qui cinq siècles plus tôt avait imposé la gravure sur pierre des Classiques confucéens en trois styles. En 730, des conférences sur le texte furent instituées à la cour ; en 732, deux nouvelles gravures sur pierre, avec commentaire officiel furent décrétées ; un édit de 733 imposa à chaque famille d'en conserver un exemplaire chez elle. La part prise par les textes confucéens aux examens se réduisit et celle du Laozi augmenta ; à partir des années 740, le culte d'État et le rituel autour de la figure de Laozi se développèrent et se renforcèrent d'année en année.

Le texte fit l'objet de très nombreux commentaires, le plus célèbre étant celui de Wang Bi (226-249). Pas moins de huit empereurs en composèrent eux-mêmes ou en ordonnèrent la rédaction sous leur règne. Xuanzong l'ayant imposé au programme des examens impériaux, en écrivit un lui-même entre 732 et 733. En 735, il accéda à la demande formulée par Sima Xiu que le texte pourvu du commentaire impérial soit gravé dans tous les lieux où un culte taoïque d'État était observé.
Le rouleau, dont la transcription diffère par la forme de la version consignée dans le Canon taoïque, ne conserve que la fin de la première partie, des chapitres 34 à 37.



   

© Bibliothèque nationale de France 

  • Date
    Dynastie des Tang, 735
  • Lieu
    Chine
  • Auteur(es)
    Tang Xuanzong (0685-0762), commentateur ; Chen Chen, calligraphe
  • Description technique
    Rouleau manuscrit incomplet, de 3 feuilles de papier ocre, 13 à 18 caractères par colonne, gros caractères pour le texte ; petits pour le commentaire, 25,8 x 118,7 cm
  • Provenance

    BnF, département des Manuscrits, PELLIOT CHINOIS 3725

  • Lien permanent
    ark:/12148/mmt1z216jd103