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Encyclopédie astronomique

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Décrétée en 1629 par Yizong, le dernier empereur Ming qui régna de 1628 à 1644 sous le nom de Chongzhen, la collaboration scientifique entre astronomes chinois et occidentaux, au plus haut niveau, qui produisit cette collection de textes est bien connue.

Du côté chinois, Xu,Guanggi (1562-1633), baptisé sous le nom de Paul, l'ami du P. Matteo Ricci (1552-1610), Président du Ministère des Rites, chargé de diriger l'entreprise était secondé par Li Zhizao (mort en 1630), un autre ami du P. Ricci, baptisé sous le nom de Léon. A la mort de Xu, un autre chrétien, Li Tianjing (1579-1659), lui succédera. Du côté occidental, le P. Johann Terrenz (1576-1630) qui avait été l'élève de Galilée à l'université de Padoue en 1603-1604, sera remplacé à sa mort, survenue dès 1630 par le P. Adam Schall von Bell (1592-1666). Celui-ci fut, selon Paul Pelliot, « l'un des deux ou trois européens qui ont vraiment joué un rôle, après Ricci et avant Verbiest, dans l'histoire moderne de la Chine... Homme d'église, homme de science, homme d'action ». En 1642, il créera une fonderie de canons pour aider les Ming à repousser l'assaut des Mandchous, mais dès leur victoire il saura se faire apprécier du jeune empereur mandchou, Shunzhi (règne 1644-1661) et restera Président du Tribunal des Mathématiques jusqu'à sa mort en 1666.

Aidé du P. Giacomo Rho (1592-1638) et à un moindre degré du P. Nicolo Longobardo, (1565-1655)- et de nombreux collaborateurs chinois, jusqu'à cinquante en tout, il mènera à bien, outre la fabrication d'instruments de mesure et de nombreuses observations astronomiques, la rédaction, en chinois, de plusieurs dizaines de traités qui donnaient « non seulement les explications de tous les mouvements célestes et des éclipses, mais les parties de l'arithmétique et de la géométrie ainsi que des autres sections des mathématiques » selon ce que Schall en dit lui-même.

Ces traités, plus de cent chapitres en tout, furent présentés à l'empereur entre 1631 et 1635. Leur première édition, sous le titre de Chongzhen lishu, est beaucoup moins bien connue, et les rares exemplaires qui nous en restent sont actuellement dispersés. La Bibliothèque Nationale en conserve onze fascicules, dont dix, entrés à la Bibliothèque du Roi à une date inconnue, figurent au premier catalogue, manuscrit, de 1716. Seul l'examen des autres exemplaires de cette édition, en particulier ceux de la Bibliothèque Vaticane, qui ont été apportés à Rome en 1685 par le P. Philippe Couplet, S.J. (1622-1693), permettraient d'infirmer ou de confirmer la surprenante mention « gravé à Nanjing par Li Zaizhen » qui figure sur un fascicule conservé à Paris. La gravure de cette première édition, réalisée par les Jésuites pour leurs élèves chinois, est antérieure à l'avènement des Mandchous (1644), mais les planches, dont certaines seront partiellement ou largement regravées, serviront pour la plupart à l'impression de l'édition suivante, publiée dès 1645 par le P. Schall sous le titre de Xiyang xinfa lishu en cent chapitres. Plusieurs illustrations à pleine page de cette édition portent aussi la signature d'un graveur de Nanjing, Zhou Wenqin. Les planches seront encore remaniées mais très largement utilisées pour la troisième édition publiée dès 1669 par les soins du P Ferdinand Verbiest (voir n° 78 et 79) sous le titre de Xinfa suanshu.

© Bibliothèque nationale de France

  • Date
    1634
  • Description technique
    Bois (20,7 x 14,7 cm), 9 colonnes par page, 22 caractères par colones, illustration dans le texte incomplet, 10 fascicules, couvertures originales en soie vieil or, étiquettes originales en papier bleu imprimées, 7 volumes reliés (27,4 x 17,5)
  • Provenance

    BnF, département des Manuscrits, CHINOIS 4966

  • Lien permanent
    ark:/12148/mmb7tsj12w8g9