Tchingis ou danseuse turque

Aller à Constantinople n’avait, du temps de Casanova, rien d’extraordinaire pour un Vénitien. La République entretenait de longue date d’actives, et parfois guerrières, relations avec le Levant ; les costumes orientaux des marchands turcs bariolaient son décor, et elle envoyait des baile (ambassadeurs) à Constantinople, dans la suite desquels s’embarquaient souvent quelques voyageurs.
C’est à Constantinople que Casanova montre ses talents de danseur de furlane :
« La déesse se met en figure, je l’accompagne, et nous dansons six Furlanes de suite. Me voilà hors d’haleine, car il n’y a point de danse nationale plus violente ; mais la belle se tenant debout et immobile, et ne donnant le moindre indice de lassitude, paraissait me défier. À la ronde du ballet, qui est ce qui fatigue le plus, elle paraissait planer : l’étonnement me tenait hors de moi-même. Je ne me souvenais pas d’avoir vu danser si bien ce ballet dans Venise même. »
Histoire de ma vie, I, p. 298.
Mots-clés
Bibliothèque nationale de France
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Date
1715
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Lieu
Recueil édité à Paris, chez Le Hay et chez Duchange
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Auteur(es)
Gravure par Gérard Jean-Baptiste Scotin (1671-1716) d’après Jean-Baptiste Vanmour (1671-1737)
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Description technique
Gravure en taille-douce coloriée, 35,9 x 24,9 cm
Publiée dans Recueil de cent estampes représentant les diverses nations du Levant tirées d’après nature en 1707 et 1708 par les ordres de M. de Ferriol, ambassadeur du Roy à la Porte et gravées en 1712 et 1713 par les soins de M. Le Hay -
Provenance
BnF, département des Estampes et de la photographie, OD-11 (A)-FOL, f. 54
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Lien permanent
ark:/12148/mm1262000135