Au Bonheur des Dames, coupe du roman de M. Émile Zola par Albert Robida

Sur un mode parodique, Albert Robida dessine une coupe verticale de « la grande usine à chiffons » qu’est le Bonheur des Dames. Octave Mouret y figure en chauffeur d’une locomotive infernale, et semble orchestrer la ruée des clientes et l’activité trépidante du magasin. En bas, de part et d’autre du magasin, le Vieil Elbeuf et la boutique de Bourras, minuscules, étriquées et sur le point d’être englouties par « le monstre ».
Zola organise son grand magasin comme une machine à vapeur avec ses rouages que l’on remplace ou que l’on jette au besoin (les employés), ses engrenages et ses circuits (les comptoirs habilement dispersés pour que les clientes soient obligées de traverser le magasin en tous sens et soient tentées d’acheter), son combustible (les clientes, grâce auxquelles sont transformées les marchandises enfournées dans les sous-sols par une glissoire et ressortant, sous forme de paquets à livrer), son bruit, sa trépidation, sa chaleur et son rendement (la recette).
Mots-clés
Bibliothèque nationale de France
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Auteur(es)
Albert Robida (1848-1926)
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Description technique
Estampe sur papier
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Provenance
BnF, département des Estampes et de la Photographie
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Lien permanent
ark:/12148/mm1312001746