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Des artistes sur le podium




![Paul Colin, IXe [Neuvièmes] Jeux universitaires mondiaux](https://cdn.essentiels.bnf.fr/media/images/cache/crop/rc/rkLWv2vU/uploads/media/image/20240614131726000000_paul_colin_ixe_neuviemes_jeux_universitaires_mondiaux_affiche_v2.jpg)

Des artistes aux Jeux olympiques ? De 1912 à 1948, peintres, sculpteurs et écrivains ont concouru dans le cadre des compétitions artistiques et littéraires organisées lors des premières éditions des Jeux olympiques modernes. Tour d'horizon de ces champions qui ont remporté des médailles grâce à leur plume ou leur coup de pinceau.
George Bellows, Stag at Sharkey's
Ce tableau de boxe est l’œuvre du peintre réaliste social américain George Bellows (1882-1925). Le combat se déroule dans l’arrière-salle du club de New York où les spectateurs se pressent et les bookmakers enregistrent les paris. La toile, qui exprime toute la violence du combat, a été présentée hors concours et à titre posthume lors des concours d’art des Jeux olympiques de Los Angeles en 1932. Bellows était également illustrateur pour de nombreux magazines américains comme Harper's Weekly et Vanity Fair.
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Domaine public
Jean Jacoby, Saut de haie
Le Luxembourgeois Jean Jacoby (1891-1936) est l’artiste le plus récompensé dans l’histoire des concours d’art olympiques : il remporte entre 1924 et 1936 deux médailles d’or et deux mentions honorables dans la section Peinture. Il s’était fait connaître en 1923 lors d’un grand concours de dessin organisé par le journal L’Auto, concours qu’il remporte devant près de 4 000 participants. Passé par l’École des Beaux-Arts de Strasbourg, il sait parfaitement rendre l’intensité du geste sportif dans ses tableaux, ses dessins ou ses illustrations pour la presse.
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Photographe : Tom Lucas / Domaine public
Paul Landowski, Pugiliste
Ancien élève de l’École des Beaux-Arts, prix de Rome en 1900, Paul Landowski (1875-1961) est l’un des plus célèbres sculpteurs français. Membre du jury d’architecture des Jeux olympiques de Paris en 1924, il postule avec son Pugiliste à Amsterdam quatre ans plus tard. Il remporte l’or avec cette sculpture en bronze qui s’inspire d’une posture du boxeur français Georges Carpentier. L’artiste devient mondialement connu lorsqu’il réalise en 1931, pour célébrer le centenaire de l'indépendance au Brésil, une monumentale sculpture (37 mètres) du Christ rédempteur sur le mont Corcovado qui surplombe la baie de Rio de Janeiro.
Photographie : Philippe Fuzeau / © Adagp, Paris, 2024 / © Musées de la ville de Boulogne-Billancourt
Jacques Henri Lartigue, Saut en hauteur
Artiste complet, Jacques Henri Lartigue (1894-1986) est surtout réputé pour ses photographies. Passionné de sports mécaniques, il sait parfaitement restituer la fugacité de l’instant et la puissance d’un aéroplane ou d’une voiture de course, comme dans son célèbre cliché Grand Prix de l’Automobile Club de France, 26 juin 1912. Mais Lartigue se veut également peintre, abordant le thème des sports avec la même réussite qu’avec ses portraits mondains. Il participe au concours d’art olympique de 1924. Ses photos de sport l’inspirent pour réaliser ses tableaux sportifs. Lartigue fait don à l'État de l'intégralité de son œuvre photographique en 1979.
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Avec l'aimable autorisation du Musée d'Art et d'Histoire Louis Senlecq
Paul Colin, IXe [Neuvièmes] Jeux universitaires mondiaux
Les affichistes aussi participent aux différentes Olympiades artistiques. Paul Colin (1892-1985) est à la fois graphiste, illustrateur et peintre de théâtre. Il s'affirme dans l’entre-deux-guerres comme un des leaders de l'école moderne de l'affiche. Révélé en 1925 par son affiche pour la Revue nègre, qui contribue à lancer la carrière de Joséphine Baker, Colin est l'auteur de plus de 1 000 affiches. Parmi celles-ci, son affiche pour les IXe Jeux universitaires mondiaux postule aux médailles lors du concours d’art olympique de 1948, à Londres (sous-secteur Arts graphiques). Maître de la communication visuelle publicitaire, ses silhouettes sportives se superposent sur cette affiche dans une sorte de décomposition dynamique du mouvement.
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Bibliothèque nationale de France
Maurice Ehlinger, La skieuse
Maurice Ehlinger (1896-1981), passé par les écoles de Beaux-Arts de Nancy et de Paris, nous présente une scène de skieuse souriante – en fait son épouse Renée – sur les peintes enneigées du col du Bonhomme dans les Vosges. Scène de sport d’hiver statique qui illustre d’abord le matériel et vêtements utilisés par les skieurs de l’époque et qu’Ehlinger présente aux Jeux de Los Angeles de 1932. L’exactitude de l’observation et la finesse du trait confèrent à la scène une authenticité forte et un témoignage irremplaçable des activités sportives de l’entre-deux-guerres.
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Photographe : Maxime Perrotey / Avec l'aimable autorisation de S. Ehlinger.
Auteur : Jean-Yves Guillain, docteur en sciences du sport, spécialiste de l’iconographie sportive.