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Les hommes et la mer
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Dieux et héros grecs
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L’Océan primitif
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Mille et un bateaux
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La mer médiévale
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La mer, infranchissable ?
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Que se passe-t-il sous la mer ?
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La révélation des merveilles de la mer
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La mer est-elle sans fond ?
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La respiration de l’océan
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Quelle mer pour demain ?
La respiration de l’océan

Bibliothèque nationale de France
Cadran des marées
Guillaume Brouscon a réalisé un guide remarquable, qui réunit une somme de renseignements nautiques sous la forme la plus pratique possible. Il utilise par exemple un système graphique simple qui permet de connaître l’heure de la pleine mer dans les ports du Ponant, où la marée a une influence déterminante sur la navigation.
La rose des vents, qui doit s’utiliser comme une pendule, est reliée aux divers ports et permet de savoir dans quelle direction brille la Lune lorsque la mer y est pleine les 1er et 15e jours du mois. Un calendrier des marées, quelques feuillets plus loin, complète utilement ce schéma.
Le caractère figuré du guide de Brouscon, n’imposant pas la maîtrise d’une langue, l’a rendu utilisable par les marins de nombreux pays.
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La métaphore physiologique sied à l’océan. Des montagnes axiales, dites « dorsales », en forment la charpente osseuse, segmentée comme une colonne vertébrale. La couverture sédimentaire qui presque partout la recouvre à la façon d’une peau stratifiée et souple, est un vrai revêtement cutané nourri par l’eau océanique, ce liquide physiologique complexe que les médecins disent si proche du sang des vertébrés. Les écoulements marins, qu’il s’agisse d’entraînements (courants océaniques) ou de balancements (ondes océaniques, telles les vagues et, surtout, les marées, appelées « pouls des mers » par Lacombe), sont également soumis à des sortes de « pulsations », semblables à nos « ondées sanguines ». En remontant très haut dans le réseau capillaire des embouchures fluviales, en diffusant jusqu’aux plus grandes profondeurs et en pénétrant à plusieurs kilomètres sous le sol, elles sont capables de transporter aux divers étages de l’océan Mondial toutes les formes d’énergie et tous les corps chimiques indispensables à l’équilibre planétaire. À la « pompe biologique » (définie dans les travaux de Longhurst, Harrison, Sarmiento, Siegenthaler, etc.) est à présent confiée la lourde charge d’aller puiser dans le stock minéral de la « réserve nutritive » profonde les substances périodiquement épuisées en surface par la photosynthèse. L’idée que l’océan pouvait être autre chose qu’une simple machine énergétique ou hydraulique – une superpompe cardiaque – et qu’on pouvait le comparer à un appareil respiratoire – sorte d’immense poumon capable d’inspirer et d’expirer l’air, pur ou impur, que nous inhalons – n’a révélé que peu à peu, et bien tard, ses enrichissantes et tonifiantes vertus.

Étude sur la mer et ses mouvements
Dans cette encyclopédie du monde souterrain qui traite aussi bien de géophysique, de minéralogie, de dragons et démons que d’alchimie, Athanase Kircher, jésuite, professeur de philosophie et de mathématiques à Wurzbourg, a représenté, en une spectaculaire double planche, le monde animé d’un feu central, comme une chaudière, et parcouru par un réseau de canaux souterrains qui sont à l’origine des marées, courants, sources et volcans...
Les travaux sur la mer et ses mouvements étaient très en vogue dans la seconde moitié du 17e siècle.
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Quand l’expérience maritime de l’Europe se dilata jusqu’aux confins de l’océan Mondial. Quand l’outillage technique des premiers instruments (prélèvements, mesures) leur permit de progresser vers le bas de la colonne d’eau. Et quand, enfin, l’outillage intellectuel de la « révolution chimique » fit découvrir des substances, des fonctions et des réactions, simples ou combinées (oxygène, dioxyde de carbone, éléments radioactifs, parmi tant d’autres), qui incitèrent à penser que l’ « onde amère » n’est pas une matière inanimée mais un énorme viscère, un corps respirant qui se procure, stocke, transporte, consomme et libère, vers le fond ou l’air ambiant, tout ce dont il a besoin : l’océan est un être vivant.

Carte du Gulf Stream
C’est sur une carte de Folger que Benjamin Franklin plaça les résultats de ses travaux sur le Gulf Stream, combinant l’analyse des routes des vaisseaux avec des mesures de température de l’eau.
Cette carte fut publiée par Le Rouge, à Paris, à la suite des contacts qu’avait établis Franklin avec cet éditeur lors de son séjour à Paris comme plénipotentiaire des États-Unis d’Amérique.
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Trombes marines
Les trombes marines peuvent se produire pendant un orage. Il s’agit d’un entonnoir qui se forme à la base du nuage orageux et descend jusqu’à la surface de la mer. La trombe, qui dans certains cas aspire l’eau, peut devenir extrêmement violente.
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Les basculements alternés vers le chaud et le froid des quinze derniers millions d’années n’ont pas manqué d’entraîner des changements de fréquence dans le rythme respiratoire de l’océan, c’est-à-dire des arrêts et des reprises du convecteur. Les découvertes géologiques et géophysiques ainsi que les simulations numériques (travaux récents de Seidov, Haupt et Maslin) ont aidé à reconstituer les troubles respiratoires qui accompagnèrent les grandes pulsions glaciaires. L’océan paraît avoir perdu haleine à un rythme précipité et oscillé rapidement entre le simple essoufflement contemporain des maxima et la syncope durant les grandes débâcles d’icebergs, la surabondance des eaux de fonte et de crue allégeant le haut de la colonne d’eau, étranglant les plongées et paralysant ou asphyxiant l’eau profonde. Quant au futur, nul ne peut dire si l’on doit accorder du crédit aux inquiétants pronostics inspirés par l’incontestable réchauffement des mers, boréales surtout, et si leur flottabilité accrue amènera le retour de semblables insuffisances respiratoires. L’océan des prochains siècles devra-t-il compter sur la sagesse des humains et / ou l’apaisement de la radiation solaire pour ne pas revivre l’angoissant syndrome de la « soif d’air » causé par le déplacement puis la fermeture de la « fenêtre de plongée » de l’Atlantique nord, la mise en panne du « tapis roulant » et la coupure de la vivifiante « pompe à oxygène » de l’océan ?

Mar del Sur
Ce superbe portulan illustre la connaissance que l’on avait, au début du 16e siècle à Amsterdam, du Pacifique, de son immensité et de ses dangers. En haut à droite figurent les trois découvreurs de cet océan : Balboa, qui le vit le premier (1513), Magellan, qui le traversa (1520-1521), et Lemaire, qui découvrit le cap Horn (1616). Les bâtiments malmenés par la tempête rappellent quelles tourmentes ont traversées les navigateurs qui, à la suite de Magellan, sont entrés dans la « mer du Sud ». L’Australie est absente, même si figure la côte découverte par Janszoon en 1605 ; l’emplacement du continent austral, qu’avait représenté Oronce Fine, est occupé ici par une mer démontée dans laquelle on aperçoit de grands « monstres » marins.
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