La place des animaux dans le sport

Le ski-joëring est un sport toujours pratiqué aujourd'hui : les championnats de France 2024 ont eu lieu au mois de mars à Ceillac. Cette pratique consiste à tracter un skieur avec un ou pluiseurs équidés. Selon la Fédération Française d'Equitation, le joëring peut également se pratiquer dans d'autres conditions sur herbe, sable, piste...

Le pushball à cheval est un sport pratiqué dans la première moitié du 20^e siècle. Cette image contient une légende de l'image rédigée par La Vie au grand air, recontextuaisant cette activité sportive : « C'est le polo joué par des cavaliers montant sans étriers, où le cheval fait l'office du maillet, poussant avec la tête, avec le poitrail ou par des ruades un ballon immense, du modèle des ballons de football assocations, mesurant 1 m. 80 de diamètre, pesant 22 kil. 500 et coûtant près de 700 francs ! C'est plutôt un numéro de cirque qu'un sport de plein air. ».

Une pratique probablement issue du cirque, met en scène un jeune éléphant sur un tricylce. Une photo similaire, sur le même modèle de vélo a notamment été publiée dans la revue illustrée de la semaine de Le Pélerin en 1927. Le vélo y est coloré en orange.

Un acrobate utilise les éléphants comme obstacle par dessus lequel sauter. Cette photo a été prise au stade de Wembley, à Londres.

Les combats de coqs, pourtant interdits par les jeux de Flandre depuis 1852, étaient malgré tout annoncés dans la presse avec les prix décernés et les résultats des rencontres sur le gallodrome. Ces combats avaient lieu le dimanche et les jours de fête, en province, dans le Nord, à Lille, à Tourcoing, à Roubaix (comme sur cette carte postale) et sur toute la frontière belge.

La Vie au grand air du 15 juillet 1898 raconte le déroulement d'un combat : « Les voici lâchés. Dès qu'ils s'apperçoivent, leurs plumes se hérissent, ils baissent la tête et toute leur ardeur belliqueuse se réveille d'un coup. (...) Les coups les plus redoutables sont ceux qui atteignent le coeur, le poumon ou coupent l'artère aorte. À la première passe, Rouge est touché au cou. Son ardeur aussitôt se ralentit, sa respiration s'embarrasse. Une goutte de sang lui perle du bec. (...) Deux ou trois efforts nerveux pour se remettre d'aplomb, mais en vains. Une voix crie dans le silence : "il est j'té !" »

Pour gagner le jeu du lancer de renard, il suffisait de projeter le plus haut possible dans les airs le pauvre animal. Les participants tenaient un drap par les extremités et le tendaient lorsque le goupil avait le malheur de passer au dessus, l'envoyant plusieurs mètres en hauteur. Sur cette image, on peut voir planer dans le ciel les animaux avant un retour violent sur le sol.

La colombophilie a été mise à l'honneur à l'occasion de l'ouverture de la septième Olympiades des temps modernes. Le Figaro du 15 août 1920 décrit le moment : « le premier coup de salve de sept coups de canon retentit, un vol de pigeons s'élève vers le ciel bleu, et lentement un immense drapeau olympique, aux anneaux enlacés de toutes couleurs, monte au grand mât où, au cours des jeux, sera hissé le drapeau national du triomphateur. »

Cette image a été prise à l'arrivée d'une course de traineau attlé de chiens. Ce sport est toujours pratiqué aujourd'hui dans les parties nordiques des stations eneigées. On peut également l'essayer à l'occasion de visites touristiques dans les montagnes.

Cette photographie a été prise devant la « Zebra House » du zoo de Londres. Lieu réputé pour la grande diversité d'animaux présentés et pour ses numéros impressionnants, il était commun de pouvoir entrer en interaction avec une faune provenant des quatre coins du monde.

La chasse aux papillons était un sport particulièrement pratiqué par des collectionneurs. L'ouvrage dont est issu cette image répertorie de nombreux conseils pour tous les amateurs ayant envie de se lancer dans la chasse aux papillons. L'un des outils recommandés par Henri Coupin est la boîte liègée : « Le deuxième appareil indispensable au chasseur de papillons est une boîte quadrangulaire en fer-blanc (fig. 139), généralement recouverte d'une couleur verte, et que l'on peut porter en bandoulière. Le fond de cette boîte est tapissé de liège et d' agavé ; c' est là que l'on pique les papillons capturés. »

L’auteur (inconnu) de cette photographie fixe au début du 20^e siècle une image curieuse, qui montre des cochons dans un contexte rural, une cour de ferme vraisemblablement, mais transformés en montures de spectacle. En effet, l’un des deux animaux est chevauché par une jeune femme habillée d’un sac de clownesse de la Belle Époque en satin volanté, sur-brodé et garni de dentelles au col et à l’empiècement.

Elles sont deux jeunes dresseuses à se faire annoncer en piste comme les Miss Comtesse, dont l’une, que l’on voit ici, a pour prénom Flora. Ensemble, elles présentent leurs animaux « savants », chiens ou cochons. Marthe et Juliette Vesque, chroniqueuses de l’époque, évoquent dans leur carnet n°7, [p. 40], l’attraction qu’elles présentent en mars 1926 au Cirque de Paris. Au commandement, les chiens, vêtus de petits uniformes se mettent en formation pour parader dans un Défilé de la Victoire, un peu moqué par les publics du Cirque de Paris ou du cirque Alphonse Rancy au cours de la même année…

Célèbre dompteur de l'époque, François Bidel était connu jusqu'en Italie, en Espagne et en Belgique pour sa bravoure. Il a été dans les premiers à se représenter en public aux côtés d'animaux aussi dangereux que les lions et les tigres. Faisant frissonner les spectateurs autour du monde, il a rapidement été populaire auprès du public.

Son décès en 1909 affecta profondément le monde des forains, comme en témoigne Le Journal du 25 décembre 1909 : « François Bidel, le dompteur fameux et populaire dont les prouesses audacieuses captivèrent prodigieusement plusieurs générations, vient de s'éteindre, à soixante-dix ans, dans sa villa d'Asnières. »

Parmi les « petits métiers » de Paris, celui de monteur d'ours. Appartenant au domaine du cirque, le caractère impressionnant et spectaculaire de cette discipline a sû ravir son public.

Le tir au papegai, ou tir du roy, consiste à viser une cible en bois peint, prenant la forme d'un oiseau au bout d'une perche. Le premier à atteindre l'objectif remporte la manche.

Sous cette image de la Renaissance figure un poème en l'honneur du jeu :
« L'arc en la main, menant joyeuse vie,
Ils vont tirer dedans une prairie
Au Papegay, pour des joyaux avoir :
A l'echaudé aussi tirent ensemble,
Et pour jouer aux poussinets, & voir
Qui sera pris, un les autres ensemble. »

La fête des Caf' Conc' au Parc des Princes (et parfois au stade Buffalo) était un événement incontournable de la première moitié du 20^e siècle. Créé par Dranem, l'objectif était de récolter des fonds pour une sorte de maison de retraite dédiée aux anciennes vedettes. Les spectateurs, nombreux dans les tribunes, observaient un mélange d'épreuves sportives atypiques et de divertissements théâtraux. Des artistes et athlètes célèbres se lançaient dans des compétitions loufoques telles que la course de sacs ou le concours d'élégance à vélo, créant une atmosphère joyeuse et solidaire.

Ici, Gaby Morlay et Félix Mayol, repectivement actrice et chanteur, se prêtent à la course de chameaux à l'occasion de la fête des Caf' Conc' de 1912. Le Journal Amusant stipule concernant cette course chameaux : « Une course à chameaux réservée aux artistes mariés ; équipe obligatoire : le mari et la femme ; équipe facultative : le mari, la femme et les enfants ou belle-maman ».

Le jeu de l'oie au bâton était un sport cruel dans lequel l'objectif était d'arracher le plus vite possible la tête d'une oie. « Dans un coin de la veille ville de Vannes, devant l'auberge du "Bon Pot", ces badauds regardent jouer le jeu de l'oie. L'oie - la pauvre bête ! - est attachée par une patte. Les concurrents, les yeux bandés, cherchent à l'assomer à coups de bâton. Parfois, le bâton se trompe d'adresse. Un membre de la municipalité, en grand manteau, joue le rôle d'arbitre. Il  décernera un prix au vainqueur. C'est jour de fête. »